- 1 mars 2023
- Par Marili B-Desrochers
La déconnexion, source de mobilisation
Un flou semble avoir pris place entre la frontière définissant la vie personnelle de la vie professionnelle. On parle de plus en plus d’hyperconnectivité, de charge mentale et d’embrouille entre les heures de travail et les heures à usage personnel. Le sujet de la déconnexion amène plusieurs organisations à réfléchir collectivement à la mise en place des meilleures pratiques pour faciliter l’harmonisation entre les obligations professionnelles et personnelles.
Une récente étude de Robert Half menée auprès de 500 travailleurs canadiens indiquait que plus de 60 % des employés travaillent plus de 40 heures par semaine, et que 38 % d’entre eux se sentaient encore plus éreintés qu’à pareil moment, l’an dernier. Dans cette même étude, on lisait ceci :
- 74 % des professionnels qui ont des horaires flexibles ont présentement de plus longues heures de travail qu’avant la pandémie
- 45 % des employés hésitent à discuter d’épuisement professionnel avec leur patron
Aborder la déconnexion avec les membres de son Équipe ne serait-il pas une bonne pratique de mobilisation ? Au Québec, le projet de loi No 799 a été déposé en 2021. Bien que cette loi ne soit pas aujourd’hui en vigueur, le droit à la déconnexion représente aujourd’hui surtout une occasion d’échanger ensemble sur l’organisation du travail.
Saviez-vous qu’il existe 3 formes de déconnexion ? On est souvent surpris que la déconnexion ne se résume guère à une déconnexion physique.
Déconnexion mentale : elle offre la possibilité de déconnecter mentalement du travail. Elle permet de ne pas penser au travail en tout temps.
Déconnexion physique : elle permet d’instaurer une distance physique entre le lieu de travail/les outils de travail et soi.
Déconnexion relationnelle : elle permet de déconnecter des canaux de communication reliés au travail.
Par une approche bienveillante, plusieurs clients mènent des consultations afin de veiller à la qualité de vie au travail en conciliant l’amélioration du bien-être du personnel et l’amélioration de la performance organisationnelle en matière de déconnexion. Il s’agit sans contredit d’une bonne pratique pour ensuite mettre en place des actions qui sont porteuses pour le milieu concerné en matière de déconnexion.
Terminons avec un truc à valeur ajoutée sur la déconnexion : La clarification des canaux de communication. On constate que la charge mentale provient grandement de l’inquiétude des travailleurs à ne rien échapper en raison de la multiplication des canaux de communication. En effet, les canaux sont si nombreux qu’on ne sait plus où donner de la tête apportant ainsi une charge mentale importante. La peur d’en échapper s’estompe lorsque les canaux de communication sont connus et utilisés pour les bonnes raisons. Lorsqu’une organisation précise les canaux prioritaires et leur utilisation, tous peuvent travailler en pleine quiétude et déconnecter plus facilement lors des pauses, des heures de repas, en soirée et pendant les congés.
L’avantage : Les membres de votre Équipe seront plus reposés et d’autant plus performants!
Marili B. Desrochers, CRHA
Entrepreneure et présidente-associée Coefficient RH