- 12 décembre 2017
- Par Marili B-Desrochers
Vers un monde meilleur
La peur… à partir du moment où je partage ce que je fais comme « travail » ou plutôt ce qui me passionne dans la vie soit d’accompagner le genre humain à devenir ce qu’il est dans son meilleur exemplaire, je peux lire la peur et l’inquiétude au visage de mon interlocuteur. On me dit « Es-tu capable d’analyser tout le monde que tu rencontres? » « M’analyses-tu en ce moment? » Ben voyons… pourquoi avoir si peur de ce que l’on est?
Lors de mon rendez-vous annuel chez le médecin, je souhaite qu’il « m’analyse » au mieux de son expertise pour me confirmer que je suis en bonne santé. Je n’ai pas peur de ce qu’il me dira, je VEUX qu’il m’évalue! Et si son analyse l’amenait à me faire des recommandations, je les suivrais, car je VEUX être en bonne santé. En dehors du physique (ou devrais-je dire en ce qui concerne l’esprit), on devrait avoir envie que tout le monde puisse voir ce qu’il y a (de bon et de moins bon). Et si l’analyse démontrait que certains éléments peuvent être améliorés, pourquoi ne pas VOULOIR être au meilleur de soi?
Imaginez qu’aujourd’hui (en plus de la tempête de neige), tous les êtres humains vivent à fond ce qu’ils sont au plus sincère d’eux-mêmes. Non pas en vivant dans ce qu’ils souhaitent devenir, mais bien en savourant chaque instant à travers leurs propres talents et compétences. Combien de personnes changeraient d’emploi ou changeraient complètement de vie? Même si ce scénario causait certainement des conséquences plus grandes que la neige que nous recevrons, je crois que nous pourrions vivre dans un monde meilleur.
Imaginez un monde où le responsable de l’unité de soins sur l’étage de votre grand-mère se sente à sa place dans ses talents et compétences. Imaginez un monde où votre voisine sort de sa maison le matin en vous envoyant la main et son plus beau sourire avant de partir au travail. Imaginez que votre gestionnaire se sente confiant d’atteindre les objectifs organisationnels à partir des talents humains de son équipe. Imaginez que les milieux de travail deviennent des lieux de développement professionnel où chacun a envie de saisir les occasions d’aller plus loin. Ce changement de paradigme où l’on se sent solide et où l’on a en envie de PLUS : plus d’occasions de s’épanouir, de s’engager, d’apprendre et de se dépasser. Pour vouloir s’améliorer et pour pouvoir s’améliorer, il faut reconnaître ce que nous sommes.
La base de toute relation humainement satisfaisante est la confiance. On porte trop souvent jugement sur les entreprises, mais rappelons-nous que celles-ci sont composées d’humains. Imaginez des organisations où règne la confiance : la confiance en ce que je suis et la confiance en ce que les autres sont (parce qu’ils s’assument) et la confiance entre tout ce beau monde. C’est à travers la confiance que je peux me sentir à l’aise de me dévoiler à moi-même et aux autres.
Au final, oser écarter la peur de se voir c’est saisir toutes les occasions d’aller plus loin dans ce que vous êtes. Un monde meilleur, ça pourrait ressembler à ça! Bonne tempête de neige !!!